La forêt d'Ysahna

Je n’eus même pas le temps de faire quoique se soit qu’un truc nous avala.
Enfin j’avais juste vu l’eau s’ouvrir, comment cela était il possible ? Maudite forêt !!

Franchement, depuis qu’on a pénétré entre ces satanés arbres, nous avions que des problèmes…vive la ville et les pavés. Au moins eux ne s’ouvraient pas, sauf tremblement de terre…mais pas comme ça sans raison pour nous happer…
J’avais atterri sur le séant…outch

Bon de la pierre…déjà ça semblait plus proche de la civilisation. Tout était bosselé sous mes mains, je regardais, c’était caillouteux.
Tout en me relevant, je pris quelques pierres dans ma poche pour projectiles, et écoutais leur conversation tout en observant les alentours…mouais, juste deux couloirs, et aucune indication, aucune porte en vu, et juste un léger bruit d’eau en fond…

Mais à bien y réfléchir, elle avait raison…
De prime abord j’aurais couru vers la lumière, c’était logique pour moi
Or nous voulons une sortie, pas une entrée

Et honnêtement, jamais je n’aurais penser à suivre le vent, je connaissais le fameux « suis l’eau qui te mènera à la civilisation » mais pas « suis le vent vers la sortie »
Je tenta de l’imiter avec le doigt…mmh oui il y avait bien un léger courant d’air, mais comment avec le doigt elle savait d’où il venait ?…

Comme quoi, j’ai encore beaucoup à apprendre…

« Bon allons y, je ferme la marche »

Valait mieux ne pas trop rester sur place, si ce machin s’est ouvert, quelqu’un est sûrement au courant, une porte ne s’ouvre pas sans raison…

Vite vite vite

« Quoiqu’il arrive on ne se sépare pas, et on vérifie nos avant, ce n’est pas discret, mais mieux que de tomber de charybde en scylla…»

Je fis ricocher une petite pierre au sol de notre couloir, sait on jamais un piège ne m’étonnerais pas après tout ça…
Mais rien sur les premiers mètres, à part les clic clic de la pierre….

Nous commencions à avancer, la confiance de notre guerrier et le courage de passer devant de notre compagne me fit vraiment chaud au cœur

(Ame m'a demandé s'il pouvait "passer son tour" afin de ne pas bloquer le jeu, vu le chemin choisi, comme il ne voit rien, il ne sait que dire de plus que ce qui a déjà été dit. Il dit alors qu'il suit par obligation, se tenant au fouet en maugreant un peu )

Le couloir que vous empruntez libère ses pestilencielles effluves de moisissures, qui vous prennent à la gorge : c'est omniprésent, un rien...toxique peut-être.
Le bruit d'eau s'intensifie à mesure que vous avancez...
Au bout du couloir, une salle faiblement illuminée par des insectes phosphorescents, maintenus dans des prisons de verre. Il semble n'y avoir rien d'autre ici, outre un vieux coffre au bois humide et rongé par les années sur la droite, et un nouveau couloir au fond, faiblement illuminé par le même procédé que cette pièce. Le bruit de l'eau semble en provenir...

L'odeur pestilentielle rampait sur les cloisons toujours trop étroites et ce poison impi se répandait dans nos veines.

La tension n'avait cessé de s'accroître et notre allié, toujours plus mal à l'aise, maugreait dans sa barbe que l'on sorte d'ici.

Cette souricière commençait réellement à me peser. Je pouvais sentir ma patience s'effriter au fur et à mesure que nous nous frayions un chemin dans ces cavités crasseuses. Nous debouchions enfin sur une chambre un peu plus large et le clapotis de l'eau stagnante se faisait plus imposant. Moins in-ignorable au moins.

Je ne savais pas pourquoi je n'avais pas directement pris le couloir au fond. Tout dans cette caverne hurlait que l'on l'oublie.

Je ne savais pas pourquoi un magnétisme ou je ne savais quelle curiosité malsaine me dirigeait vers ce maudit coffre, mais je m'y dirigeais en traînant les autres.

C'en était assez de ces secrets et de ces pietinements.
Je ne pris pas le temps d'inspecter le verrou. Le bois était pourri, spongieux, l'humidité, la poussière avaient suffisament abîmé le matériaux pour ce qu'il reste de ferraille saute au premier coup de pied.

Le coffre céda dans un gémissement rauque et fatigué. Plus proche du râle plaintif que le fracas d'un trésor.

C'était ce bruit poisseux tout droit sorti du Neryeis qui me fit finalement réaliser mon erreur. C'était la premiere fois que mon controle glissait entre mes doigts comme du sable trop fin, la première fois que mes actions m'echappaient totalement. Et malgré tout, je ne parvenais pas à me haïr tout à fait pour ça. Une voix à l'intérieur me hurlait que j'étais une imbécile et que la personne que j'aspirais à être n'aurait pas dû s'abaisser à cela en envoyant casier toute logique et toute méfiance. L'autre disait que c'était un mensonge.

Par Merlin, qu'est-ce qui m'avait pris? Et plus important; Par les neufs cercles, qu'est-ce qui se cachait dans ce coffre?

Le coffre râle sa dernière complainte...S'il avait pu, il serait parti en poussière.
Au lieu de cela, les quelques planches misérables qui jonchent le sol à présent laissent apparaître une épée runique étonnamment rutilante, une bague magique magnifiquement gravée, semblant offrir un petit peu plus de force à son porteur (+ 2pts de dégâts),  ainsi qu'une sphère d'immobilisation (en brisant la sphère au sol, elle libère une toile qui piègera votre ennemi (une utilisation)), une armure de cuir légère (idéale pour se protéger tout en gardant sa discrétion) et 30 piécettes d'or.

Dans la salle, c'est le silence complet à présent...Le pauvre écrin de bois dévoré s'est définitivement éteint sous le coup de la prêtresse, et ne pourra jamais plus grincer désormais, libéré de ses souffrances...et de ses trésors.

Cette petite pièce n’était pas plus avenante que le reste
On avait l’air de s’enfoncer dans une vieille grotte humide, pourrissante et croupie…
Un vieux coffre bien miteux était encore miraculeusement debout…
Enfin je n’ai rien dit…un bruit de craquement, et le crissement de la ferraille rouillée résonna dans la pièce et mes oreilles
Elle venait de le mettre à mort d’un simple coup de pied…
Il s’étalait par terre vomissant ses quelques trésors, qui je devais dire paraissaient intéressant

« Mmhhh c’est plutôt intéressant, pour un coffre abandonné, il est plutôt bien rempli »

Je pris les pièces d’or pour les séparer en trois, cela était parfait le compte était rond

« Que fait on du reste ? Une épée, une bague, une sphère et une armure… »
Je n’étais pas trop corps à corps…l’armure serait certes utile mais plus pour eux, pareil pour l’épée…la sphère m’intéressait bien, je savais viser, et elle pourrait être utile si mes alliés étaient dans une mauvaise posture face à face à un ennemi trop puissant…ils avaient le courage de monter au front….moi si je peux éviter et faire de dégâts de loin…ça m’arrange…et une bague….qui semblait pas que décorative, je fis part de mon avis aux deux autres, après tout nous avancions ensemble

Il fallait se décider, cette puanteur commençait à m’irriter fortement, je sentais le mal de tête pointer le bout de son nez…je ne sentais que ça…ça parasitait tout et plus je la respirais plus cela m’irritait…

Et la bas…un couloir….toujours un couloir, il semblait légèrement plus éclairé…les insectes phosphorescents grouillants par petits paquets un peu partout…certains sur les murs et pas mal entassés dans des réceptacles transparents…brrrr

Un bruit d’eau…une forme de vie repoussante bien qu’inoffensive….c’était les seuls bruits, rien à part ça et nous….

Je ne sais pas pourquoi, mes poils se hérissaient en regardant le couloir….mais nous devions sortir

Je pris trois des nombreux bocaux de verre, en frotta la poussière et transvasa des insectes pour nous en servir de lampe….quelle odeur…

Je les tendais aux deux autres, puis attacha le mien à la taille, ce n’était pas parfait, mais nous pourrions nous repérer un peu mieux

Pouah ! Mais qu'est-ce que c'était que cette puanteur ! A en donner des maux de tête vertigineux...
Bon enfin au moins, on voit à peu près quelque chose maintenant. Sans être exceptionnel, il y a du mieux de ce côté.
Je lâchai le fouet de Grisette, hors de question d'être traité comme un petit enfant plus longtemps, je haïssais la vulnérabilité plus encore que cette odeur putride !
Ah ouais, elle bousille le coffre, elle, comme ça. Mon énergie est passée à travers son fouet, ou quoi ? On avait l'habitude de la voir bien plus posée. Tant mieux, elle devenait enfin un poil moins ennuyeuse comme ça, peut-être. Pas de retenue. Parfait.

Bon, il y a quoi là-dedans... Une épée avec des machins gravés dessus. Comprends rien, mais ça ressemblait vaguement aux formes louches que la Shadar-Kai dessinait du doigt dans la clairière, avec sa crise d'arthrite aigüe.

"Tiens, veux-tu ça ?"

Je voyais la Férale lorgner la bague. Même pas en rêve, ma cocotte. Je ne sais pas si c'était mon côté Nymphe (beurk !) qui s'exprimait, ou si c'étaient les champignons qui me montaient à la tête, mais je m'emparais rapidement du bijou. A moi.

"Désolé, ou pas, c'est la seule chose qui m'intéresse. Je ne peux pas porter d'armure, et Grisette en a déjà une. Ne la veux-tu pas ? Et la sphère magique ? Comme tu as la frousse d'attaquer, les deux te seront sûrement très utiles."

J'accrochais ma lanterne de fortune là où je pouvais, n'ayant que faire de leurs réponses. J'avais ma bague, je la garde, le reste m'était complètement égal. Je veux sortir de là.

Notre allié me tendit une arme, une épée qui m'appella immédiatement alors que je posais mes yeux sur elle.

"Tiens, tu veux ça?"

Quelle question. Si je voulais ça. Je la saisis au pommeau et la fit siffler dans l'espace pour en examiner la portée. Souple, robuste, suffisamment lourde... Son poids était rassurant sans ma paume fermée.

Je fis glisser mes doigts avec deference sur la longue lame aussi lisse et limpide qu'un miroir.

Les inscriptions runiques étaient profondément inscrites dans le métal, je frissonais à leur contact. C'était grisant.

J'étais absorbée par sa finesse, à tel point que je ne réagis pas tout à fait à sa désignation grossière. Grisette. Il n'avait ni décence ni respect. Je persiflais intérieurement. Ce gaz, ou quoi que ce fut me rendait beaucoup trop impulsive. Je me contentais de serrer les dents et portais toute mon attention sur l'épée qui pesait dans mes paumes.

Il me fallait lui pourvoir un fourreau. Il me hâtait déjà. Plus que tout, je voulais trouver une issue. Le reste était... Accessoire.

Nous étions au moins tous accordés sur cette question si je devais en juger par l'enthousiasme dont notre compagnon faisait preuve.
Il n'y avait pas une infinité de chemins après tout. Je n'aurais aucune difficulté à laisser ce bois qui pourissait.
Sans un regard en arrière, je m'engageais dans le couloir en espérant que notre calvaire allait prendre fin le plus tôt possible.

Cet enfermement ne me rappelait bien de bon. C'était ridicule. Je n'étais plus une enfant. Ces souvenirs étaient vils, futiles surtout.
Je les chassais rapidement, quoi que les sensations résiduelles préférèrent encore me coller à la peau.

Nous nous engagions tous dans le seul et unique couloir qui se présentait à nous.
Pas le choix, cet antre avait apparemment décidé de se jouer de nous…
Ou allions nous ? Je ne sais pas
Qu’allait on trouver ? Sûrement des emmerdes…
Pouvions nous nous défendre ? Évidemment !

J’avais récupéré la sphère et une armure, on pouvait m’assommer je ne sentirais rien haha

Bon c’était rassurant, si monstre il y avait, ce trou à rats (j’en frissonnais en repensant aux vrais rats de la forêt, quelle horreur ces trucs) nous fournissait de quoi nous défendre

On en voyait pas le bout, c’était le silence, chacun à l’affût d’un bruit menaçant, taper la causette aurait été dangereux….

Au bout de longues minutes qui semblaient être une éternité, se dessinait au fur et à mesure de nos pas, une imposante porte de bois…

Ornée de ferrures médiévales, les planches avaient l’air épaisses et lourdes, bien solides, et entretenues, ce qui dénotait avec avant…

Ce n’était pas fini, la salle derrière cette porte promettait d’abriter la vie, ou nous conduire dans un lieu sûrement plus vivant…

Avions nous le choix ? J’en doutais, nous n’allions pas faire demi tour, sauf si elle était fermée à clef

Les deux énormes anneaux de fer n’attendaient qu’à être tirés

J’en saisie un à deux mains,
« Bon…j’ouvre ? » j’étais hésitante mais déterminée

A peine effleurée, la porte qui semblait si lourde s'ouvre finalement d'elle-même, en un grincement fort peu discret, qui ne manque pas d'éveiller les sens des 3 gardiens aux allures d'orcs, et leur acolyte gnome nécromant, surveillant ce qui semblait être deux esclaves nettoyant du linge dans un mince cours d'eau artificiel. Vous avez été repérés.
La salle sombre est faiblement éclairée par des bocaux d'insectes luminescents, et une grande torche est placée au centre de la pièce. Les recoins sont plongés en totalité dans la pénombre. Malgré l'eau en mouvement, l'air est poussiéreux, presque suffocant...

Oh, oh...
On peut dire que je suis bourrin, peut-être, mais là... Je savais bien qu'il fallait prendre le couloir avec les torches. Quelle idée aussi d'ouvrir un machin de cette envergure, tu parles d'une discrétion !
Bon. Il n'y a plus le choix, malheureusement, la fuite ne me semblait pas être une option dans cette configuration. Mais, ils étaient en supériorité numérique...
Trois grosses brutes et un mage qui semblait, peut-être, plus faible. Mon esprit me disait qu'il fallait se débarrasser de celui-là en premier, encore fusse-t-il pouvoir l'atteindre. Qui ne tente rien n'a rien comme on dit...
Je m'élançai vers le gnome, épée en main, espérant que rien ne se cache dans la pénombre, et tentai de l'atteindre autant que possible.

Par tous les...
Poils faciaux du Demigurge.
C'était une véritable plaisanterie. Nous n'avions aucun moyen d'échappatoire, il fallait de battre. À ce stade, nous étions plus que repérés; nous étions de parfaites cibles.

Notre compagnon de route n'avait pas perdu un seul instant et se jeta fébrilement sur le gnome.
Je ne donnais pas cher de sa peau.
Je fis jouer mon épée dans un cercle souple afin de la réajuster et l'empoigner efficacement.
Mon fouet relâché dans l'autre mains, je choisis de préférer l'orc associé au gnome attaqué. Les autres mettraient probablement plus de temps à réagir que celui-ci et agir en équipe me semblait le plus cohérent pour espérer passer ces brutes.

Je lançais mon fouet pourque celui-ci s'enroule d'un coup sec à la cheville de l'orc.
J'espérais pouvoir le faire tomber ou au-moins le déstabiliser en tirant à l'extrémité.

Il suffirait de l'abattre.

Je voyais mes compagnons se jeter dans le combat…
Une s’attaquait a l’orc, bonne idée, une brute a terre est toujours moins dangereuse, il faudra les prendre un par un pour mettre les chances de notre côté

Par contre ce petit truc enroulé dans une robe était de mauvaise augure. Ce genre de vêtements sont portés par ceux maîtrisant la magie
Laquelle ? J’en sais rien
Mais si il peut soigner les autres ont s’en sortira jamais.

Alors je décidais directement de suivre l’attaque sur lui
La sphère était bien rangée, si les orcs approchent de trop, je pourrais toujours l’utiliser

J’avançais derrière lui espérant cacher au maximum ma présence, pour surgir par surprise, et de plonger ma dague dans sa chair, pour je l’espère le blesser gravement, et que l’épée de mon compagnon lui tranche la tête