Les rues

Les rues dont les pavés ocres sont aussi lisses qu'un miroir guideront vos pas dans ces allées. Les essences des fleurs caressent déjà vos sens et vous n'êtes plus capables de conserver votre regard sur un point précis tant les couleurs appellent à être contemplées.

Mais sous vos pattes, pieds, sabots... Peut-être sont-ce bien des reflets. Mais ce n'est pas la vôtre à sa surface. C'est l'histoire des pierres et des pas qui les ont foulées bien avant vous. La vôtre s'y inscrira. Un jour. La roche n'oublie rien. Mais, dans quelques siècles, vous ne serez plus là pour le vérifier ou constater son exactitude ou ses mensonges...

(Les portes de la ville)

Quelle merveille de poésie...
Les rues pavées étaient d'une splendeur difficilement descriptible. Tous nos sens ne pouvaient être qu'en émoi. Tout respirait la paix et l'harmonie ici... La fragrance fleurie des végétaux présents nous enivrait, je me surpris alors à penser que ce serait l'endroit idéal pour décider de fermer les yeux à jamais. Si las ? Je n'avais eu telle pensée depuis que je Le cherchais. Si je ne voulais pas perdre espoir, il fallait que je me rende à l'évidence, il s’amenuisait de plus en plus. Après tout, s'il avait, Lui, voulu me retrouver, il n'en aurait eu aucune difficulté... Chassons ces pensées. J'étais seulement fatigué, voilà tout. Un bon bain, se prélasser, et tout ira mieux, plus en forme que jamais pour reprendre mes recherches.

.. Vraiment, ces rues, quelle splendeur... J'observais tout, tout le monde, tant de visages, d'origines différentes. Ça ne semblait n'avoir aucune importance ici. Les bâtiments féeriques, les marchands avenants, les papillons voletant... C'était à se demander si je n'étais pas dans un rêve, si tout ceci était bien réel. Comment pouvait-on faire de telles cités... Et Helaya pas si loin. Les ouvriers ont-ils fait grève pour obtenir une différence si notable ? Quel dommage que ce soit si loin d'Edhenys... J'aurais aimé je crois, passer quelques jours de bon temps dans cette ville de temps à autre. Tant pis. Aux glycines, je préférais le parfum des roses. Oui, il y en avait, ici aussi, c'est un fait. Il y avait toutes sortes de fleurs. Mais ce n'est pas pareil.

Je déambulais sur les pavés étincelants. Il y avait tant et tant de choses que je désirais découvrir, explorer, sentir, ...
Mais avant tout.
Mes pas s'arrêtèrent devant une auberge me semblant fort appropriée. Nulle question de se prélasser dans la taverne que j'avais préalablement consciemment ignorée. Elle ne méritait pas ma présence. Elle ne méritait pas SA présence, dans telle cité.

Je me tournai alors vers les deux autres.

"Je ne sais pas ce que vous souhaitez faire, mais j'ai personnellement besoin de repos et de prendre soin de mon corps endormi. Je m'arrête donc ici pour quelques heures."

J'hésitais. Le voyage en leur compagnie, peut-être, il fallait l'admettre, m'avait été plus bénéfique que si je ne l'avais fait seul. Même si je ne savais m'ouvrir encore... La présence. Ne plus être seul. C'était, étrangement, un cadeau assez précieux. Pourtant, j’abhorrais les gens. Eux... C'était différent. Je crois.

"... Si vous le souhaitez, nous pouvons nous retrouver ici à la tombée de la nuit..."

(L'auberge du Sacré)

(Les portes de la ville)

La contemplation de ces murs n'avait pas de fin. La pierre conservait l'histoire en son sein, une histoire chargée que je voulais connaître...

Rosae m'extirpa de ma rêverie;

"... Si vous le souhaitez, nous pouvons nous retrouver ici à la tombée de la nuit..."

La tombée de la nuit. Cela donnait bien. J'avais de longues heures devant moi pour explorer l'enceinte de cette cité... C'était étrange, nous ne nous connaissions depuis peu et pourtant, cela semblait étrange de dissoudre le groupe.

Comme il me tardait de marcher dans ces rues...

Je voulais voir les écuries, trouver ce Maréchal, puis admirer les reflets piégés dans le lac, fouler la terre meuble des jardins, parcourir les échoppes... Je voulais Jesthia tout entière et me fondre dans ses rues. Rosae avait l'air épuisé... Je n'avais pas sommeil. Pas dans ces rues si proches du marché, pas entre ces murs qui vibraient d'excitation... Je voulais parcourir la bibliothèque qui devait garder un million de secrets
Une délicieuse odeur sucrée commençait déjà à m'appeler. Cela semblait venir de la petite boutique dans l'angle qui annonçait "boulangerie".

La première fois, cela m'avait semblé étrange. Des lieux qui vendaient de la nourriture. Pas de chasses, d'échange, pas de caravanes de troc. Des étales couverts d'aliments. Désormais, les odeurs nouvelles qui serpentaient un peu partout était un ravissement.

Je la designais à Meito ;
"Je vais commencer par ici. Ou peut-être les écuries. J'ai besoin de fer, les routes sont plus dures que le sable de mes dunes... Que comptes tu faire toi? Veux tu que je t'emmène quelque part avant?"

(Les portes de la ville)

Je hochai la tête à la proposition de Rosae : bien sûr que je voulais le retrouver !

J'avais besoin de repos aussi, d'ailleurs. Mais j'admirais la ville, tellement impressionné, excité, subjugué...Que je ne m'étais pas rendu compte que Ko' nous avait éloignés de l'auberge où allait se reposer le joli blond. Tant pis, je commencerai d'abord par la dite boulangerie !
Les effluves qui en émanaient étaient si exquises ! Je me revoyais dans le salon de Laya, tandis qu'il cuisinait de bons petits plats, et apportait du pain chaud. Miam !

Il y avait tant à voir et à faire ici. Peut-être que quelqu'un avait un foyer pour un gentil Neko ? Mais...Cela impliquait quitter mes nouveaux compagnons...Bon. Nous avons le temps de voir venir !

"Je vais commencer par ici. Ou peut-être les écuries. J'ai besoin de fer, les routes sont plus dures que le sable de mes dunes... Que comptes tu faire toi? Veux tu que je t'emmène quelque part avant?"

Ainsi, c'était parfait.

"Tu es adorable, Ko' ! Je vais aller à la boulangerie aussi, puis dormir, et j'irai aussi faire une promenade à l'écurie...Et si j'ai le temps...On verra !"

Je descendis de son dos d'un bond agile. Le sol était éclatant mais pas glissant, c'était vraiment très agréable, magique !
Alors, tout guilleret, je poussai les portes de la boulangerie.

J'ai faim !

(La boulangerie)

(La boulangerie)

J'étais comblé de gourmandise et de joie en sortant de la petite échoppe. Quels bons repas allons-nous pouvoir faire en vadrouille ! Mais...
Je baillai longuement, ma queue s'étirait. Oui, c'était vraiment l'heure de dormir...
J'hésitais. Rosae avait boudé la Taverne qui s'était présentée sur notre chemin, pour préférer une auberge très élégante. Mais elle était également plus chère aussi...Mais un peu de confort, cela ne pouvait pas faire de mal...
Allez ! Faisons comme Rosae ! Après tout, il a l'air de savoir ce qu'il fait. Il est si élégant ! Je voudrais être un Neko élégant aussi. Ainsi, il voudra de moi à Edhenys. J'espère que Ko' voudra bien vivre à Edhenys aussi ! Mais je ne dois pas m'emballer, tout cela, c'est de l'ordre du fantasme après tout...Il ne voudra jamais.

Ah, voilà l'auberge ! Rien que la façade était impressionnante, magnifique...
J'allais être traité comme un chat de luxe, ici !

(L'auberge du Sacré)

(L'auberge du Sacré)

Repu et heureux, je déambulais comme un chat dans les ruelles. Où étaient ces écuries déjà...
Oh ! Un autre Neko ! C'est la première fois !
Je trottinais vers lui, jovial, et le saluai.

"Bonjour, autre Neko !"

Il feula, regard noir. Mais...
Oreilles basses, je n'insistai pas. Certainement un Neko sauvage...Quel dommage, je voulais me faire un nouvel ami ! Tant pis.
Mais à qui demander alors...Il y avait tant de monde que c'était comme s'il n'y avait personne. C'est dur à expliquer, je ne saurais trouver les mots...
Un jeune homme au regard envoûtant et aux pieds nus ? Il ne semblait pas bien féroce.

"Bonjour...?"

Un sourire. Cela s'annonçait bien !
Il me salua à son tour, et me demanda ce que je souhaitais. Plein de joie, je lui demandai alors simplement la direction des écuries. Il me proposa de m'y accompagner...Bien sûr ! Et pris mon bras dans le sien, main collée dessus. Tactile le garçon. Ronrons. Foyer ?
Il s'arrêta devant un endroit tout plein de stalles, avec un parc aussi. Je me doutai alors que nous étions arrivés. Je n'eus le temps de lui poser quelconque question qu'une voix vint nous interrompre.

"Bon alors, Lys, tu viens ?!"

Le jeune homme se retourna et présenta ses excuses de devoir me laisser, mais confirma que nous étions bien arrivés.
Ah...Foyer déjà occupé...Tant pis.

Ne me laissant pas abattre, je franchis l'arche des écuries.

(Les écuries)

(Les écuries)

Bon et bien, me voilà, cheval en main. Et maintenant ?
J'échangeai un regard avec mon nouvel ami blond.

"J'espère que tu seras plus docile que Rosae !"

...Je ris tout seul. Mais cela faisait du bien...
Je déambulais sans but dans les rues. Je ne savais pas trop où aller ni que faire, tout m'attirait, mais je devais me montrer raisonnable. Cependant, il me restait encore un peu de temps...
Au hasard de mes pas, j'arrivai devant une salle qui attira mon attention. La symphonie qui en émanait vint s'installer directement au creux de mes oreilles...Envoûtant. Je veux y aller.

J'attachai mon cheval à l'entrée, et franchi la porte de ce bâtiment enchanté.

(La salle des musiciens)

(L'auberge du sacré)

Bien. J'étais en forme. Maintenant, il me fallait me fournir en objets divers. L'ennui étant que je ne savais précisément ce dont j'avais envie, et je pressentais en mon fort intérieur que cette cité était un danger pour les indécis : tant de tentations à perte de vue...

Soyons méthodique. Il y a les absolues nécessités : une monture, de la nourriture normale pour ne pas éveiller les soupçons. Une arme pour canaliser ma magie, peut-être ? J'aimais faire naître les ombres de mes mains, mais en combat, il était bien difficile de les maîtriser à la précision. Une baguette ou un bâton m'aiderait, assurément... Déjà ceci, je verrais par la suite ce dont j'aurais éventuellement besoin.

La boulangerie était la première échoppe à croiser mes pas. Fort bien, allons-y.

(La boulangerie)

(La boulangerie)

Une bonne chose de faite.
Il me fallait une monture à présent. Direction les écuries...
Par chance, elles n'étaient point très loin de la boulangerie.

Je marchais rapidement, ayant hâte de découvrir mon futur compagnon de route.

(Les écuries)

(La salle des musiciens)

Je trépignais en allant rechercher mon cheval.

"Regarde ! J'ai eu une nouvelle partition ! Tu te rends compte ?! Une nouvelle partition !"

Il renâcla, sans aucun intérêt pour ce que je lui montrais. Evidemment...Les Centaures au moins étaient plus loquaces !
J'attrapai sa bride et le caressai. Ce n'était pas grave, qu'il ne puisse pas me répondre, j'étais certain que nous pourrions tout de même nous comprendre, c'était là le plus important.
Je posai sur son dos mon baluchon, je me sentis tellement plus léger, c'était agréable. Et, je ne savais pourquoi, avec sa bride dans mes mains, je me sentais en sécurité. Pourtant, je savais qu'il fuirait s'il y avait danger, mais...Il me donnait un sentiment de puissance appréciable.

Je regardai le ciel, le soleil commençait à tomber. Il était l'heure...
D'un pas léger, j'allai retrouver mes compagnons devant l'auberge du Sacré, là où nous nous étions donné rendez-vous.
J'étais le premier arrivé, et un doute s'empara de mon coeur.

Et s'ils m'avaient abandonné...? Parce que je suis trop inutile en aventure...?

(Les écuries)

D'un pas lent mais assuré, mon nouveau jeune destrier, ce qu'il était à mes yeux, me conduisit en toute sécurité à travers les rues de la cité.
Jamais il ne glissait, jamais un écart, il semblait bien habitué à toute cette agitation, ce fut un soulagement. Il y avait bien longtemps que je n'avais plus monté à cheval, et s'il parait que c'est une chose qui ne s'oublie point, j'avais cependant une pointe d'appréhension à ce sujet. Mais tout allait pour le mieux, voilà de quoi me mettre fort aise.

Je regardais les enseignes chatoyantes qui pullulaient dans ces ruelles animées, elles étaient légion.
L'une d'elle attira mon regard.

"Magie & Divination"

Hmm... Nul doute que je trouverai des choses intéressantes ici. Cela valait toujours le coup de jeter un coup d'oeil...

(Magie & Divination)

Meito avait filé avec excitation dans les rues et s'y était fondu aussitôt. Ses oreilles avaient disparues à la seconde où il avait quitté mon dos.

Un rire m'échappa. Il était décidément attachant.

Je ne pouvais ignorer l'odeur délicieuse. Mes sabots pouvaient bien attendre quelques minutes.

](La boulangerie)

https://www.rpg-guren.com/t45-la-boulangerie
Les pains entre les bras, je me sentis un peu gênée pour agir librement. J'avais besoin de sacoche.

Le chant des étals, des voix animée ne me.laissa pas le loisir de penser un instant à l'état de mes pieds.

Qu'à cela ne tienne. J'avais besoin de découvrir ce lieux qui chantait la joie autour des couleurs que j'imaginais déjà.

Je m'engoufrais dans les rues qui y menaient.

https://www.rpg-guren.com/t48-le-marche

Le marché

Je foullais à nouveau le sol du marché qui guidait mon pas sec.

Je devais décidément voir un maréchal ferrant. En me perdant dans les rues jusqu'à lui, j'avais observé une debenture mystérieuse qui me plaisait beaucoup... Elle allait devoir attendre.

La forge

La forge

Mes sabots brillaient. Enfin. Luisaient. Enduits d'une telle couche, ils avaient l'air d'être enduits de mucus.
Très étrange. Cela allait les ramollir suffisament pour ne plus être cassant semblait il.

Je décidais alors de me rendre chez l'apothicaire. Quoi que soit cette chose, je mourrais d'envie de m'y rendre. Cela brillait à l'intérieur.
L'apothicaire

L'apothicaire

Quel étrange rencontre... Rosae lui même était moins mystérieux! C'était presque bizarre de voyager sans eux. J'aimais leur présence. C'était différent de notre caravane.
Je me demandais si ils avaient pensé à moi pendant notre temps en solitaire. Est-ce que notre rencontre avait bouleversé le cours de leur vies comme ça avait été le cas pour moi?

Ce n'était, au fond, pas si important. J'aimais nos routes entrecroisées et nous verrions pour la suite. Il me tardait un peu de les retrouver cependant.

Cela manquait d'oreilles avec qui partager.

Magie et divination

Magie et divination

La fatigue commençait à rythmer mon pas. Le soleil était encore haut dans le ciel.
J'avais le temps pour un peu de repos.

Je me dirigeais alors vers Les jardins.

(Magie & Divination)

J'étais satisfait de mes achats, mais il semblait manquer quelque chose pour que je sois pleinement heureux. Je me souvins alors avoir eu, un jour, vent de la splendeur de la bibliothèque de Jesthia. Voilà qui était parfait pour moi. La connaissance me manquait, la lecture plus encore, et le toucher des pages anciennes, n'en parlons point... Aa. Oui. Il me fallait un livre, ou deux peut-être.

Me demandant ce que j'allais pouvoir emporter, je ne me rendis pas compte que j'étais déjà arrivé.

(La grande bibliothèque)

(Les rues)

L'heure tournait, le soleil commençait à devenir bien bas. C'était le moment...
Une appréhension certaine m'envahit. Et si j'étais seul à ce rendez-vous...? Je tentai alors de me rationaliser. Après tout, qu'importait. J'avais toujours voyagé seul...

Cependant, je ne pus empêcher une étrange chaleur prendre possession de mon être lorsque je vis Meito attendre, seul, la mine un peu inquiète, devant l'auberge du Sacré. Il semblait avoir acheté un cheval, lui aussi, de la même couleur que lui, c'était cocasse de les voir l'un à côté de l'autre. Ne dit-on pas qui se ressemble s'assemble, après tout ?

Je m'approchai de lui, et laissai mon cheval à côté du sien. Ils semblaient se tolérer, voilà un bon point.

"Alors, toi aussi, tu as acheté une monture... Le poney n'est-il point là ?"

Mon regard balayai rapidement la rue, mais je ne vis rien poindre.
Nous décidions alors d'attendre encore. Après tout, le soleil se couchait seulement...

Le jardin

Le soir baissait paisiblement dans les rues oranges. Juste assez pour étirer mon ombre violette sur le pavé.

Le monde était encore clair quand je vis mes compagnon posté devant l'auberge, deux chevaux à leurs côtés.
Je frémis de bonheur aux galops que nous allions pouvoir faire ensemble!
J'espérais qu'ils ne m'attendaient pas depuis longtemps... Le soir était encore jeune après tout.

Je m'arrêtais à leur hauteur et les examinais tranquillement. Il n'étaient pas aussi chargés que moi, en apparence au moins. Qu'avaient-ils fait pour se distraire?

"Vous saviez, vous, qu'il fallait curer les sabots aussi souvent? Et il voulait dire quoi, quand il disait "comme les dents" ?"

Aah j'étais tellement heureux en voyant Rosae arriver ! Puis Ko', peu après...
Ils ne m'avaient pas abandonné ! Je sentais vraiment la joie se loger dans mon coeur, et je ne savais pas comment les remercier sans les gêner. Alors, je ne dis rien, mais je leur souris à tous les deux.

"Vous saviez, vous, qu'il fallait curer les sabots aussi souvent? Et il voulait dire quoi, quand il disait "comme les dents" ?"

Hee ?

"Et bien, Ko'...Ne te brosses-tu jamais les dents ?"

Je supposais que c'était cela ?

Je regardai la Centaure d'un oeil mêlé de surprise et d'incompréhension, avec un zeste de... suspicion ? Comment était-ce seulement possible qu'elle ne comprenne pas cette phrase ? La belle affaire, le chat répondait, je décidai de ne point m'en mêler davantage. Ce me semblait être le mieux pour ma noble conception de l'hygiène.

Je tournai délicatement les deux roses prises à l'auberge entre mes doigts, avant d'en tendre une à chacun de mes alliés, sans les regarder. Inutile de s'épandre là-dessus, après tout... Nous avons du chemin. Ou pas d'ailleurs, je ne savais guère ce que nous devions faire.
Je n'avais cesse de regarder par delà ces rues bondées, si je pouvais L'apercevoir, mais il n'en fut rien... Je me sentais vide de toute idée.

"Où souhaitez-vous aller ?"

Si mes propres envies ne me menaient à rien... Peut-être serait-il bon d'offrir mes errances au destin.

"Et bien, Ko'...Ne te brosses-tu jamais les dents ?"

... Ils grattaient leurs dents avec cette chose?

Je n'avais probablement jamais été aussi surprise de ma vie. Je designais l'objet à Meito, complètement déboussolée.

"Vous mettez ça dans votre bouche??! Et moi qui pensais que les racines étaient mauvaises!"

Rosae n'avait pas à mon étonnement et j'enregistrais enfin sa phrase après une longue réflexion interne.

"Où souhaitez-vous aller ?"

Je n'avais pas particulièrement d'idée. Rien de bien spécifique au moins. Voyager à leurs côtés me suffisait. Peu m'importait où nos pas pouvaient bien nous mener.

"Je n'ai pas de préférence. Je ne connais rien de cette vaste partie du monde. Et toi Meito, que souhaiterais tu faire?"

"Vous mettez ça dans votre bouche??! Et moi qui pensais que les racines étaient mauvaises!"

Mais...Quoi ?
Avait-elle respiré des effluves douteuses au marché, ou quelque chose de ce genre...?

"Mais...Non, on utilise une brosse à dents...! Mais il faut le faire très régulièrement !"

Des racines ? Yurk. Quelle coutume étrange...
Rosae semblait aussi sceptique que moi, cela me rassurait, je me sentais moins seul à me poser des questions.

Une rose...Les larmes me montaient aux yeux tellement j'étais touché, c'était la première fois que l'on m'offrait une fleur ! Je mourais d'envie de lui sauter au cou, mais je remarquai sa timidité, alors je me retins (difficilement.), et me contentai de le remercier très chaleureusement, avant de placer la fleur à côté de mon oreille. J'étais certain d'être ravissant !

Où est-ce que je voulais aller ? Euh...

"Je n'ai pas de préférence. Je ne connais rien de cette vaste partie du monde. Et toi Meito, que souhaiterais tu faire?"

Euh.

"Et bien...Je ne connais pas grand chose non plus, je ne suis que très peu sorti avant..."

Soudain, un vieux féral boitillant vous aborde. Sa hanche semble le faire souffrir et il a du mal à se déplacer correctement. Alors, il requiert votre aide.

"Vous semblez être un groupe vaillant, et costaud...Mes beaux jours sont bien derrière moi, à présent...J'ai perdu mon vieux grimoire, aux alentours du lac Haelwin. Auriez-vous la gentillesse de me le rapporter ?"

Prenant appui contre le mur, il attend votre réponse.